Être thérapeute ne se limite pas à remplir un questionnaire, mettre en place des exercices puis fixer le prochain rendez-vous. Être thérapeute ne se borne pas à recentrer le discours parfois volumineux pour respecter le timing fixé par l'horloge...

Bien sûr, le temps d'une séance est important : il doit être respecté, ne serait-ce que pour permettre au patient suivant d'être reçu de manière confortable et qu'il puisse, lui aussi, s'autoriser ce temps d'expression. Mais dans tous les cas, ce temps de parole pour soi, pour l'autre doit être sacralisé. C'est encore plus vrai lors de la toute première rencontre entre le thérapeute et le.a patient.e.

Etre thérapeute, c'est évidemment placer l'autre et ce qu'il.elle a choisi d'exprimer au centre de son attention et lui donner son énergie à 100%, durant l'entièreté de la séance. Cette évidence, on nous l'enseigne fort heureusement très clairement lorsqu'on se forme avec sérieux et implication à ce métier. 

De mes expériences lors de mes stages pratiques précédant l'ouverture de mon cabinet et de mes premier.e.s patient.e.s, je retire humblement une leçon que je veux graver en moi : la parole de la personne en besoin, l'expression de son mal-être s'il en est, lors de la première rencontre notamment, ne doivent pas être écourtés. Intenses, lourds parfois, pour eux.elles, pour moi, ces mots prennent du temps. La confiance est délicate à obtenir et respecter cet aspect n'a même pas à être discuté.

C'est lors de ce premier échange qu'il y a toujours tant à dire… que le sac est si rempli que le débit de parole est parfois presque inarrêtable…

C'est là, en cette première rencontre, que s'enclenche le déclic de l'alliance thérapeutique, comme nous l'appelons : ce lien si particulier entre le patient et son thérapeute.

Parce que c'est mon ressenti et la manière dont je fonctionne, je choisi de laisser le temps pour dire, expliquer, exprimer, libérer… le temps aux silences également… puis, enfin, souffler en pratiquant les premiers exercices pour se libérer.

Ma pratique professionnelle, que je mets à votre service, je la veux plus adaptée, plus patiente et respectueuse. Je souhaite que cette première rencontre dure le temps dont elle a besoin pour être qualitative, puis se poser comme une évidence dans cette démarche de vouloir aller mieux, d'avancer sur soi-même.

Le premier rendez-vous de notre future relation thérapeutique durera donc 1h30, voire quelques minutes supplémentaires, ou un peu moins si cela vous suffit. 

Les rendez-vous suivants resteront calés sur 1h00. 

Je désire sincèrement, par cette démarche, permettre à chacun.e.s de trouver ses marques et s'autoriser à se libérer sans se sentir pressé.e.s par ce fichu temps.

Pour celles et ceux qui souhaitent un simple et unique moment de relaxation en séance individuelle (première rencontre ou non), la séance reste fixée à 1h00 et sera focalisée sur l'aspect détente plutôt que sur l'expression d'un objectif plus intérieur et personnel.